(1964)
Titre original: Dr Strangelove, or how I learned to stop worrying and
love the Bomb, (1964)
Royaume-Uni, Science-fiction-comédie-guerre !?,
Noir et blanc, 93 minutes.
Nominations aux Oscars : meilleur
réalisateur, meilleur acteur (Peter Sellers y interprète 4 rôles!), meilleur
scénario, meilleur film.
Synopsis:
Années soixante, période de guerre froide entre les deux grandes puissances
: les Etats-Unis et l'U.R.S.S.
Le général Jack D. Ripper
(Sterling Hayden) responsable d'une base de l'armée de l'air américaine, envoie
vers l'URSS tous ses bombardiers B-52, armés de bombes atomiques, avec ordre de
détruire des objectifs stratégiques !!!
Ripper est devenu complètement fou :
il est persuadé que les Russes empoisonnent l'eau de boisson américaine. Les
hauts responsables américains, aussitôt avertis, se réunissent dans la War room pour essayer
d'annuler l'ordre donné aux appareils partis vers l'URSS. Mais Ripper a bien
combiné son plan : en effet il est prévu dans le code militaire américain que si
le président est tué, alors un de ses subordonnés peut donner l'ordre d'attaquer
la puissance adverse et d'utiliser la bombe atomique. C'est précisément ce qu'a
fait Ripper : il a fait croire à ses équipages que l'URSS avait détruit
Washington et qu'eux seuls pouvaient sauver l'Amérique !
Pour éviter
tout contre-ordre, Ripper a ordonné à ses hommes à bord de leurs avions de ne
plus utiliser la radio, et de communiquer grâce à un appareil dont lui seul a le
code. Dans la War room se sont regroupés tous les plus hauts dirigeants
de l'état. Le président (Peter Sellers), l'ambassadeur russe, le général "Buck" Turgidson
(George C. Scott), et le Dr Strangelove un
personnage énigmatique, en chaise roulante, une main handicapée gantee de cuir,
et à l'accent allemand.
Pendant ce temps, à la base militaire, un
officier de liaison britannique, Mandrake (encore Peter
Sellers !) essaye de deviner quel est le code qui pourrait rappeler les avions.
A Washington le général "Buck" Turgidson, un militaire enthousiasmé à l'idée de
pouvoir enfin rayer l URSS de la carte, convainc le président qu'il vaut mieux
attaquer vraiment l'URSS, puisqu'il est désormais impossible de faire marche
arrière et de rappeler les bombardiers à leur base.
L'ambassadeur Russe,
de son côté, met le président en garde : les Soviétiques ont construit une
machine, qui, en cas d'attaque atomique sur l'URSS, enverrait automatiquement
toute la puissance de ses foudres nucléaires en direction des Etats-Unis :
The Doomsday machine (la machine de l'Apocalypse !). Alors "Buck"
propose de protéger les plus hauts personnages de l'état dans un immense abri
anti-atomique. Il calcule le nombre d'années durant lesquelles la terre sera
encore radioactive, le nombre de femmes par hommes nécessaires pour le
renouvellement des générations, etc... Finalement Mandrake parvient à trouver le
code de rappel des avions. Mais il est trop tard, et un avion isolé, en panne de
radio, largue ses bombes atomiques sur l'URSS.
Le film s'achève sur un
morceau d'anthologie : un montage d'images d'explosions nucléaires. En
accompagnement sonore, ironie suprême, une vieille chanson de Vera Lynn "We'll
meet again", nous nous reverrons un jour....
La fin du film:
Lors de l'écriture du scénario, Stanley Kubrick voulait faire de ce film une
tragédie. Mais durant le tournage le jeu des acteurs, ainsi que la situation
tout a fait ahurissante dans laquelle ils se trouvaient, ont poussé le
réalisateur à transformer son film en comédie. L'atteste notamment le choix de
noms fortement parodiques pour les personnages. Jack D. Ripper se lit comme
"Jack the ripper", Jack l'éventreur. "Buck" Turgidson est une allusion
très forte à une virilité en de fort bonnes dispositions, et Mandrake, c'est
bien sûr le magicien de bande dessinée.
Cependant la scène finale, en
dépit de l'aspect ironique de la musique gaie qui accompagne les images
terribles mais belles des champignons nucléaires, garde un ton tragique. Certes,
la musique détourne les images de leur sens premier, mais la scène finale
initialement prévue était celle d'une bataille de tartes à la crème entre "Buck"
et l'ambassadeur soviétique (ce qui aurait plongé la fin du film dans le plus
pur burlesque !).
Kubrick a préféré conclure son film par une scène
esthétique plutôt que de sombrer dans le comique lourd...
Scénario
Vous pouvez aller consulter, grâce au lien qui suit, le
scénario original du film (en anglais et en version intégrale):
Scénario de Dr
Strangelove.